Garifuna est le terme désignant une ethnie. Dans la langue du peuple, elle se dit « garinagu » ( au pluriel). On les appelle aussi Black Karibs. Garifuna se traduit par « mangeur de manioc ». Si on écrit le mot sans sa majuscule, il désigne la langue. Les espagnols utilisaient l'expression « garifunas caribes », qui signifie « cannibale ».
Quelles sont les origines de ce peuple ?
C'est un peuple dit « métis », il est constitué d'amérindiens et d'africains. L'histoire dit qu'un évêque a décidé d'importer des africains dans les mines, pour remplacer les Indiens, car ils pensait que les Indiens avaient une âme. Dès le 18è siècle, les esclaves noirs deviennent une monnaie d'échange entre les européens et les Indiens, pour acheter leurs terres. Certains esclaves ont fuit les plantations et sont allés se réfugier chez des Indiens. Ensuite, il y a eu une guerre, et il y a eu une « extermination » des Indiens. On voyait en les hommes noirs, des hommes forts et courageux, qui pourraient remplacer les hommes exterminé. Ils ont été accepté, on les mariait à des files indiennes. Les « Arawak », étaient un des premiers peuple autochtones ( aujourd'hui on les retrouve en Guyane, au Surinam et au Venezuela), qui allait de la Floride jusqu'au bassin amazonien, en passant par les Antilles. En 1635, 2 navires négriers espagnols s'échouent sur l’île Saint Vincent (voir carte).
Puis, 37 ans plus tard, un navire anglais s'y échoue. Il y a une arrivée de nigériens. Et beaucoup de fugitifs des îles voisines, rejoignent Saint Vincent. En 1797, les anglais décident de punir les fugitifs et de les déporter sur l’île de Roatan, près des côtes du Honduras. Vers le 19è siècle, les survivants rejoignent le continent.
Un peu plus de précisions
Donc, en 1635, les esclaves quittent l'Afrique de l'Ouest et ils arrivent à Saint Vincent. En 1796, les britanniques emprisonnent les garifunas à Baliceaux et plus de la moitié périssent.
Au début de Mars 1797, les Garifunas restants ont été chargés sur l'HMS et d'autres navires.Ils sont allés à Bequia, qui est une autre île au large de la côte de Saint-Vincent. Ils sont aller à la Grenade pour obtenir de l'eau, puis la Jamaïque pour le ravitaillement, puis finalement à Roatan, au Honduras. Ils sont arrivés le 12 Avril 1797 ( devenu le jour de célébration de l' « arrival day »). Ils ont trouver Roatan invivable. Ils ont pétitionné auprès des fonctionnaires représentant l'Espagne (qui contrôlait une grande partie de l'Amérique centrale à l'époque) pour être autorisé à se déplacer vers la partie continentale du Honduras. Après avoir été autorisés à se déplacer vers le continent hondurien, à savoir la ville portuaire de Trujillo, Honduras mai 1797; les Garifunas se sont installés dans de nombreuses villes et villages le long de la côte caraïbe du Honduras. Ils ont également migré vers les pays voisins du Guatemala, Belize et le Nicaragua au cours des années. Enfin, les gens ont aussi migré vers les États-Unis d'Amérique où les générations se sont installés dans des villes comme New York,
Chicago et Los Angeles. Aujourd'hui, 1/3 de la population serait aux États-Unis.
Langue en péril
C'est une des langues les plus métisses du monde. Elle se base sur la syntaxe de l'arawak « classique » ( langue avant la colonisation). Les garinagus sont les dernier à la pratiquer comme une langue vivante. Il y a une influence Yoruba ( venant du Nigeria, du Bénin et du Togo). Il y a des mots dérivés de l'espagnol, car quand ils sont arrivés au Honduras, il était encore sous la domination espagnole, de l'anglais et plus de 600 mots sont d'origine française. Saint-Vincent a été considéré comme un territoire appartenant à la France, et, à travers le commerce, les mots en français ont été incorporés dans le langage Garifuna. Plus tard, les Britanniques ont pris le contrôle de l'île, et les mots anglais ont pris place.
Le yoruba est une des 3 langues nationales du Nigeria, également parlé aux Antilles et en Amérique latine ( notamment à Cuba). Elle est parlée par les descendants d'esclaves africains, pratiquant la santeria et au Brésil, dans le culte du condomblé. Elle se divise en de nombreux "dialectes".
C'est une langue non écrite. C'est l'une des premières à avoir fait l'objet d'études sur plus de 3 siècles. Père Breton ( qui était un missionnaire dominicain), a publié un dictionnaire de la langue « callinago » ( ce mot était utilisé par les ancêtres, pour parler d'eux mêmes). Au Belize ( ancien Honduras Britannique), la langue n'est plus parlée par les jeunes car ils utilisent un « anglais créolisé » et l'espagnol. Des associations et l'UNESCO, luttent pour la sauvegarde de la langue. Celle ci est admise dans certaines écoles. Les Nations Unies ont enfin reconnu et exhorté la protection de ce patrimoine en danger, elle a été nommée comme culture du patrimoine mondial.
La culture américaine est venue s'installer sur les îles des caraïbes. On le voit notamment aux noms des îles. Les indigènes avaient leurs propres noms pour les îles individuelles. En voici quelques unes avec leur noms originel et leur sens :
➢ Jamaïque - Xyamaca / Xaymaca ( Arawak & Taino , Terre de bois et de l'eau / Land of Springs)
➢ Haïti - Ayti ( Taino ; terre montagneuse)
➢ Tobago - Tobago ( Kalinago , tabac à pipe )
➢ Canouan - Cannouan ( Kalinago ; île des tortues )
➢ Carriacou - Kayryouacou ( Kalinago ; île de récifs )
➢ Martinique - Madinina ( Kalinago , terre des fleurs)
➢ Saint Vincent – Hairoun (Kalinago; terre bénie
Illustration: Alphabet Garifuna
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"Le candomblé est une des religions afro-brésiliennes pratiquées au Brésil, mais également dans les pays voisins tels que l'Uruguay, le Paraguay, l'Argentine ou encore le Venezuela. Mélange subtil de catholicisme, de rites indigènes et de croyances africaines, cette religion consiste en un culte des orixás (prononcé « oricha »), les dieux du candomblé d'origine totémique et familiale, associés chacun d'entre eux à un élément naturel (eau, forêt, feu, éclair, etc.). Se basant sur la croyance de l'existence d'une âme propre à la nature, le candomblé a été introduit au Brésil par les multiples croyances africaines des esclaves issus de la Traite des Noirs entre 1549 et 1888. On dénombre ainsi plus de 2 230 maisons (terreiros, en portugais) dans la seule ville de Salvador da Bahia. L'apport culturel du candomblé (rites, danses, musique, fêtes) est incontestable : son univers est devenu partie intégrante de la culture et du folklore brésiliens).
La Santería ou Lukumi, Regla Lucumi ou regla de Ocha... est une religion originaire des Caraïbes dérivée de la religion yoruba, interdite aux esclaves et pratiquée à Cuba, en Colombie et au Venezuela)."
Wikipédia
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Île Saint Vincent
Les villages originaux des Black carib/ Garifuna sur l’île Saint Vincent sont: Sandy Bay, Chic, Owia, Greiggs, Rose Bank, Rose hall .... À l'époque, la plupart du peuple Garifuna était sur l'île Saint-Vincent. Les villages étaient dans la partie nord et nord-est et le bord supérieur est de l'île. Après le traité de 1773 avec les Britanniques, les frontières ont été déplacé et les territoires ont été aussi légèrement déplacé.
Bibliographie
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