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Le colorisme

Photo du rédacteur: CoumanCouman

Cette image m'a été envoyé par mon frère, à qui j'avais expliqué chercher des sujets en rapport avec l'ethnicité. Il a visé juste.

Sur twitter, un débat à vu le jour, portant sur le choix des femmes qui figurent dans le clip du chanteur Dadju. Il lui est reproché, en tant qu'homme noir, de préférer mettre en avant les femmes au teint clairs, ceux à quoi il a répondu qu'elles avaient toute des origines différentes.







Le colorisme, un fait sociétal, vieux comme le monde

Le désir masculin de la clarté de la peau chez la femme est présent dans différentes cultures. La femme est en général plus clair que l'homme, et les Hommes en avaient conscience car cette différence apparaît dans les dessins des Égyptiens. Dans beaucoup de peuples africains, la couleur de la peau définie la beauté de la femme. Le pris de la femme en dépend. Au Moyen Age, en Asie, c'est la même chose.. Cette interprétation est de type socio biologique, mais elle reste hypothétique , il n'y a pas de preuves. En Inde et au Japon, les sociétés sont stratifiés et ont observe qu'il y a une stratification des couleurs. La couche supérieure de la société est plus claire. Il y a un symbolisme des couleurs , plus ou moins universel ( le noir : couleur de l'impureté, du mal, de la nuit, perversion de l'âme..) Avant l'art et la littérature ne représentaient pas de manière systématique le noir comme laid. Ensuite , le noir a été associé à la bestialité. Même les populations au contact des Noirs, comme les musulmans, ont aussi hérité de ça. Certains poètes s'auto critique, à cause de leur couleur de peau. Les fantasmes sont projetés sur la noirceur. Avant la colonisation, l'image du noir est déjà dévalorisée. Avec la colonisation, et le contact avec l'autre, les Noirs ont été enfoncé au bas de l'échelle sociale et des valeurs ( esthétiques) L'idéologie qui se met en place à l’échelle mondiale. Il y a un jugement esthétique, une distinction des couleurs . Il y a l'idée d'une transmission héréditaire : fatalité. L'homme blanc, sous forme de domination, a un fort désir pour la femme noire. Le métissage commence à apparaître. La stratégie de blanchiment se fait de génération en génération, il y a une croyance en la beauté « suprême » du blanc. Frantz Fanon dénonce « l'inconscient collectif antillais ». L'homme noir n'est pas laid. Il y a un phénomène délirant : l'idée selon laquelle il faut créer des couples « blanc/noir », « bien/mal », « beau/laid ». Le préjugé est intériorisé par les gens de couleur. Ils se dévalorisent eux mêmes. D'où l’existence d'expression comme « améliorer ses cheveux » ( faire disparaître le cheveu crépu), « sauver la peau » ( union avec quelqu'un de plus clair)... En Haïti, le cheveux crépu est appelé « mové pouin » ( de mauvaise qualité). Il y a des expressions plus marquantes comme 'traits du visage trop nègre ». En Guadeloupe , l'expression « bel po » se rapporte à la couleur de la peau. La racisme scientifique naît du colonialisme. Au 18ème siècle, période des Lumières, la supériorité » européenne est promulguée. E zone tempérée, les hommes sont plus beaux, ils ont la vraie couleur naturelle de l'homme. C'est de là qu'il faut rapporter toutes les nuances. Dans l'encyclopédie, c'est la même chose. La force physique et les corps sont parfois admirés mais les expressions de dégoûts restent. La femme Hottentot devient la femme africaine typique, un exemple de laideur. Scientifiquement, il se dit que l'homme noir est entre l'homme occidental et le singe. Il sera donc dessiné avec des têtes de singes. Les sciences justifient, légitimes ce racismes. LA craniologie rapproche le Noir du singe. Dans l'art, c'est la femme blanche qui est célébrée. Après la 1ère libération des esclaves, il y a les premières pièces de théâtres avec l'histoire d’un colon amoureux d'une femme noire. Jusque dans les années 50, les films avec des Noirs sont interdits.


source: BONNIOL, Jean-Luc. Beauté et couleur de la peau. In: Communications, 60, 1995. Beauté, laideur, sous la direction de Véronique Nahoum-Grappe et Nicole Phelouzat-Perriquet. pp. 185-204.

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